La mesure du carbone
Comment mesurer les émissions de gaz à effet de serre et comment les comptabiliser sous forme de crédits carbone ?
Pourquoi mesure-t-on le carbone ?
Mesurer les émissions de GES, et le dioxyde de carbone (CO2) en particulier, constitue une étape indispensable pour pouvoir les réduire, avant tout – mais aussi évaluer les potentialités d’atténuation d’un “projet carbone”.
Dans une démarche de compensation (ou de contribution), la mesure consiste à déterminer le nombre de tonnes de carbone qu’un projet permet de réduire, éviter ou séquestrer sur un temps donné. Cela définit ainsi le nombre de crédits carbone que ce projet peut générer.
La mesurabilité fait partie des 4 critères préalables à la réalisation d’un projet de crédit carbone. Elle impose que les données scientifiques les plus récentes soient utilisées pour mesurer et suivre les émissions de GES réduites ou séquestrées par un projet, et que la méthodologie employée soit disponible et explicitée par le porteur de projet.
Comment mesure-t-on le carbone ?
La première étape commune à tous les types de projet consiste à définir un scénario de référence. Aussi appelé ligne de base, le scénario de référence est une construction imaginaire qui représente les émissions de GES qui se produiraient en l’absence du projet envisagé. Les émissions réelles réalisées avec projet seront ensuite comparées à la situation de référence qui est toujours établie ex-ante. La différence entre le scénario de référence et les émissions réelles représente les réductions d’émissions rendues possibles par le projet et donc justifiant les crédits carbone.
Si l’on rentre un peu plus dans le détail, en considérant la nature du projet, les méthodes diffèrent selon qu’il s’agisse d’énergie renouvelable, de reforestation, d’usage des terres, d’équipements domestique ou d’efficacité énergétique. Les labels de certification définissent les critères d’évaluation propres à chaque type d’activité analysée. Le prix de la tonne de carbone dépend en partie de ce calcul.
Pour rappel :
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Les émissions évitées concernent les projets qui, pour un même service rendu (production d’électricité, transport, habitat) émettent moins que le scénario de référence.
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Le carbone séquestré concerne les projets qui capturent du CO2 (ou d’autres gaz à effet de serre) de l’atmosphère. Ces solutions peuvent être technologiques (usine de captage et stockage, fabrication de biochar) ou naturelles (plantation d’arbres, agroforesterie).